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Les collections en réserve La paléobotanique |
 [ Aix-en-Provence ] |
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La paléobotanique : 4.600 spécimens.
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Le fonds de la paléontologie végétale se compose essentiellement de la collection de Gaston de Saporta (acquise en 1898) comportant de nombreuses plantes fossiles de l'oligocène aixois. Très importante d'un point de vue historique, cette collection a été complétée dans les années 50 par plusieurs milliers de végétaux collectés par Ducos dans les mêmes localités que celles étudiées par de Saporta.
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| Gaston de Saporta (1823-1895). |
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| La flore oligocène | ||||||
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 Reconstitution d'un paysage Oligocène par de Saporta. |
Les calcaires lacustres de Célony ont livré à Gaston de Saporta un matériel d'étude abondant ; en 1879, il écrit dans " le monde des plantes avant l'apparition de l'homme " : |
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| " Aux abords du lac d'Aix se pressait une foule de conifères : pins de petite taille, thuyas africains, genévriers ; parmi les formes devenues exotiques, et associées aux conifères sur les rives du lac, on remarque : les palmiers-éventails dont les feuilles dépassaient 1,5 m de longueur, les dragonniers qui ne vivent plus aujourd'hui qu'aux îles Canaries et les bananiers. D'autres formes aujourd'hui perdues méritent une attention particulière : des lauriers, des camphriers, des canneliers. |
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En avançant plus loin dans l'intérieur des terres, on se serait trouvé en présence d'une région boisée analogue à celles d'Afrique centrale : les acacias y dominaient. D'autres essences forestières nous sont connues par des débris fort rares : aulnes, bouleaux, charmes, chênes, saules, peupliers, ormes, érables, frênes, assez peu éloignés de ceux qui vivent encore dans notre pays. |
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Planches extraites de l'ouvrage de de Saporta (1863).
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Enfin, les eaux étaient peuplées de plantes aquatiques comme les potamots et les nénuphars, dont les fleurs s'étalaient à la surface de l'onde. Des roseaux, des massettes, des joncs, de frêles graminées et des mousses complétaient cet ensemble ". |
Planches extraites de
l'ouvrage de de Saporta (1863). |
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| Le paysage d'Aix au cours de l'Oligocène (23 à 33 millions d'années) |
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Au cours du Stampien (Oligocène inférieur, 33 à 28 millions d'années), le climat chaud et humide entraîne la formation de lacs dans une grande plaine où le relief est peu important. Les limons provenant de l'érosion des reliefs proches, transportés par les rivières, s'accumulent au fond des lacs. Ces limons, généralement rouges, se sont transformés en argiles que l'on exploite aujourd'hui près du village des Milles pour la fabrication de tuiles et de briques. Au Chattien (Oligocène supérieur, 28 à 23 millions d'années), un vaste lac, bordé d'une flore luxuriante, s'étend d'Aix jusqu'à Manosque. |
 Raymond DUGHI (à droite) et François SIRUGUE, conservateurs du Museum d'Aix. |
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| Carte du lac d'Aix à l'Oligocène d'après de Saporta : " Etudes sur la végétation du sud-est de la France à l'époque Tertiaire " (1863). |
La boue de ce lac s'est depuis transformée en dalles de calcaires contenant de nombreux fossiles qui illustrent la diversité de la faune et de la flore vivant dans et autour du lac. Ces couches de calcaire alternent avec des niveaux argileux riches en gypse, provenant de la cristallisation des sulfates contenus dans l'eau. |
 Poisson fossile (Smerdis minutus) |
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Ces bancs de calcaire illustrent une succession de périodes froides au cours desquelles se forme une vase calcaire plus ou moins argileuse, et de périodes chaudes durant lesquelles l'évaporation d'une partie de l'eau entraîne la formation du gypse. |
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 Insecte fossile (brûche) |
Les couches de gypse de Célony, situées au nord d'Aix, ont été exploitées durant plus de 500 ans pour le plâtre qui servait à décorer les intérieurs des hôtels particuliers d'Aix. De nombreux ouvriers travaillaient dans les galeries aujourd'hui abandonnées, où ils exploitaient les couches de gypse intercalées entre des bancs de calcaires très riches en fossiles variés : poissons, insectes, plumes et de très nombreux débris végétaux. |
 Empreinte de plume fossile des plâtrières de Célony. |
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 Les couches de gypse de la montée d'Avignon mises au jour lors des travaux de percement de la rocade en 1968. |
 La carrière d'argile des Milles dans les années 60. |
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